Afin de pouvoir mener à bien les travaux de restauration de l’édifice, il est important de réaliser au préalable des travaux de mesures d’urgence et de mesures conservatoires. En effet, l’église n’est pas hors d’eau et les infiltrations activent perpétuent le développement des phénomènes d’altérations des bétons. Avant de pouvoir mener tous les travaux, il est indispensable qu’un dispositif de mise hors d’eau du bâtiment soit mis en place afin d’arrêter les apports d’eau à l’intérieur de l’église et les percolations au travers des bétons.
Il a été proposé par l'architecte un phasage de travaux en trois phases distinctes :
- Phase 1 : travaux d’urgence et de mesure conservatoires
- Phase 2 : travaux de reprise en sous-œuvre et l’assainissement
- Phase 3 : travaux de restauration de l’édifice
L’arrêt des infiltrations d’eau permettra de parvenir à un assèchement progressif des matériaux et d’arrêter les phénomènes de carbonatation des bétons et la formation de sels dans les matériaux. Il faudra s’assurer avec le Laboratoire des Monuments Historiques des conditions hygrométriques nécessaires à mettre en œuvre dans l’église afin d’éviter un assèchement trop brutal pouvant entraîner une « explosion » des efflorescences.
Suite à la mise hors d’eau, les travaux de reprises en sous-œuvre, pourront être envisagés simultanément aux travaux d’assainissement et de drainage. En effet, les travaux de confortations structurelles doivent être menés en amont des travaux de restauration. Ces travaux nécessitant le dégagement des fondations du bâtiment, nous proposons de réaliser la mise en place d’un système de drainage et de barrière étanche afin d’arrêter les phénomènes de remontées capillaires.
En dernier lieu, et après assainissement complet du bâtiment, les travaux de restauration pourront être mis en œuvre sur l’édifice. Ces travaux viseront d’abord à restaurer le bâtiment et ses œuvres mobilières et permettre son ouverture au public pour l’accueil de diverses manifestations.